13 Novembre 2013
Etre autiste, c’est vivre dans un monde dont on n’a pas les clefs, un monde
incompréhensible, imprévisible, chaotique. C’est entendre des mots qui ne sont que
des bruits sans signification, être ‘bombardé’ d’informations et de sensations que le
cerveau parvient mal à analyser, ne pas comprendre les pensées ou les émotions de
l’autre, ni savoir exprimer les siennes, se sentir submergé faute de savoir distinguer
l’essentiel de l’accessoire.
Etre autiste, c’est avoir du mal à appréhender ce qui semble aller de soi pour les
personnes ordinaires. ‘Que dois-je faire ici et maintenant ? Comment m’y prendre ?
Combien de temps cela va durer ? Et après que va-t-il se passer ? Etre autiste, c’est avoir du
mal ou ne pas pouvoir exprimer des choses aussi banales que ‘j’ai faim, j’ai mal, j’ai peur, je
suis fatigué’. Pour fuir ce monde invivable, grande est la tentation du repli sur soi, du
refuge dans des comportements ou des centres d’intérêt inlassablement répétés, comme
une tentative désespérée de maîtriser un petit quelque chose dans sa vie. Faute de mots,
de gestes pour dire la douleur, l’angoisse, le besoin ou l’ennui...le comportement peut
déraper dans la violence contre soi ou les autres’.
Je t'aime mon fils et nous sommes si fiers de toi